Achat Demeure Médiévale Pressoir Banal en parfait état Orléans CENTRE

296 800 € (HAI)

Orléans à 40 mn, 1h50 Paris - Demeure Médiévale Pressoir Banal en parfait état à vendre, des XV et XVIème siècles, d'env. 185 m2 habitables, grande cour, grange, puits.

Située à 40 mn d’Orléans, 1h50 de Paris, au cœur d’une petite citée, cette bâtisse du début du XVème siècle fût un pressoir banal. Proposant de beaux éléments architecturaux tant en façade qu’à l’intérieur, il présente une organisation interne marquée par les différentes évolutions. En effet, lieu de collecte de taxes vraisemblablement au profit des seigneurs voisins de Beaugency, sa distribution interne est caractérisée, outre l ’activité de pressoir, par une habitation double et semble-t-il l’ajout d’une activité supplémentaire au cours des siècles. Cette maison familiale historique dispose de 5 chambres dont 1 chambre parentale avec dressing et sa salle de bain, 2 salles de bains supplémentaires. Une cour, d’environ 100 m2, très au calme sans aucun vis à vis et une grande grange complètent cet ensemble historique.

Le caractère « utilitaire » de la Bâtisse n’ai pas évident à détecter lorsque nous la découvrons. L’impression d’être en présence d’une demeure noble est forte par sa façade très décorée et notamment ses fenêtres à meneau et à croisillons situées au 1er étage. Ces éléments décoratifs sont habituellement l’apanage des demeures nobles ce qui est le cas ici mais indirectement. Rattachée aux seigneurs de Beaugençy qui n’ont évidemment jamais vécu dans cette demeure, elle est avant tout un lieu de perception de taxes via le pressage du raisin et de la pomme, et peut-être par la suite par la cuisson du pain des villageois. Ainsi, la belle présentation de la façade est un marqueur de l’appartenance à cette famille, sans éléments distinctifs type blason mais simplement par la qualité et l’importance des décorations. Les fenêtres du 1er étage ont en effet une décoration riche et soignée, permis non seulement par le matériau relativement tendre qu’est la pierre calcaire mais surtout par la richesse du maître d’œuvre, qui a employé des moyens relativement importants pour un simple bâti « banal ». Les ouvertures du rez-de-chaussée ont étaient modifiée au cours des siècles et ne présentent plus aujourd’hui leur style originel, sauf la porte évidemment, parfaitement d’époque.

La présentation intérieure est classique des demeures médiévales. L’entrée s’ouvre sur un escalier qui dessert deux salles par étage. Pour autant, il semble que cette bâtisse fût, à une période indéterminée mais peut-être dès l’origine, séparée en deux lieux de vie distincts. A droite, l’activité est liée au pressage du raisin voire des pommes, les coteaux de la commune étant auparavant pourvus de vignes. Malheureusement, plus de traces actuellement de cette activité, mis à part la largeur importante de la porte d’entrée et l’accès direct, via une trappe dès l’entrée, aux caves. La salle du pressoir est équipée d’une cheminée et d’un évier en pierre, éléments caractéristiques des cuisines médiévales. Ainsi, cette partie de la demeure, plus roturière, fût non seulement le lieu de l’activité « banale » mais aussi possiblement le lieu de vie du tenancier avec la chambre à l’étage, accessible par un escalier de meunier, chambre aujourd’hui dépourvu de sa cheminée mais dont les traces d’ancrages dans le mur ont l’aspect d’une cheminée XVème donc originelle. Ainsi, cette partie de la demeure raisonne fortement autour de l’activité de pressoir. La partie de gauche, fermée originellement par un mur de refend en pierre et une porte close au rez-de-chaussée et un mur en colombage au 1er étage, était clairement indépendante, l’escalier menant jusqu’aux combles (combles inaccessibles de la partie roturière du pressoir) nous le signifiant clairement. Elle présente par ailleurs des attributs plus nobles, notamment la chambre quasi seigneuriale du 1er étage, éclairée par la fenêtre à meneau et chauffée par sa cheminée monumentale. Ainsi, cette partie était peut-être habitée par l’homme de confiance des seigneurs de Beaugency, dont la fonction était la collecte et la garde des revenus des activités banales. L’interprétation du rez-de-chaussé de cette partie « plus noble » est plus compliquée, en ce qui concerne sa fonction originelle. Un évier est présent dans cette salle mais ressemble plus à un déversoir qu’un évier de cuisine. L’ancien four, au cœur de la cheminée, ne peut non plus nous aider dans cette interprétation car l’ensemble semble daté du XVIéme siècle, donc postérieur à l’établissement de la demeure. Serait-il possible qu’une activité de four banal ait été adjointe à celle du pressoir, afin d’augmenter les revenus du lieu ? La cheminée du rez-de-chaussé a en effet été modifiée assez récemment. A l’origine, il n’y avait pas véritablement de foyer mais seulement un conduit peu large qui permettait l’extraction des fumées du four. Ainsi, cette salle ne semble jamais avoir été une salle de vie. Elle devait servir d’entrepôt et a dû évoluer, lorsque la demeure perdit sa fonction « banal », en salle de vie, ce qu’elle est encore aujourd’hui.

Orientée plein sud, cette demeure de ville offre l’avantage d’une dépendance et d’une cour fermée, tous deux très appréciables. Cette cour, de bonnes dimensions, est d’ailleurs historique et totalement liée à la demeure : la présence d’un très beau puits d’époque, toujours en eaux, nous le confirme. La grange présente elle-aussi des éléments anciens tels que ces quelques corbeaux de plancher, noyés et perdus dans les évolutions successives. Dans un parfait état d’habitation, présentant une grande qualité de réalisation, non seulement en ce qui concerne les matériaux employés mais aussi par la préservation et la mise en valeur des éléments historiques, cette demeure est un exemple remarquable de restauration mêlant confort et authenticité. Fort heureusement, pour notre plus grand plaisir, elle garde encore en elle des mystères qu’il serait bon de lever. Les distributions internes et l’évolution de cet habitat mixte mériteraient d’être étudiés afin d’en connaître l’exactitude, si possible, et rendre son Histoire à la plus belle et seule demeure médiévale préservée de cette citée...

Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site www.Géorisque.gouv.fr.

(Prix hors honoraires : 322 300 € ; Montant des Honoraires : 17 700 € ; Pourcentage des honoraires : 5,5%)
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