Achat Ancien Donjon Médiéval à finir de restaurer Clermont-Ferrand AUVERGNE
Département : PUY DE DOME

134 500 € (HAI)

Clermont-Ferrand à 30 mn, 15 mn A75, cœur de village avec vues - Ancien Donjon Médiéval à finir de restaurer à vendre, des XIVème, XVIème et XIXème siècles, d'env. 250 m2 habitables, sur env. 250 m2 de jardin, dépendance, terrasse.

Situé à 30mn au Sud de Clermont-Ferrand, 15mn de l’A71, c’est au cœur d’un village que se dresse ce Donjon médiéval. Construit au cours du XIVème siècle, à priori en 1340, il aurait eut pour premier propriétaire un petit seigneur local et, dès 1360, serait entré dans les possessions d’une illustre famille Comtale locale afin de les représenter et d’inféoder ce territoire notamment en ce qui concerne la justice qu’elle rendait ici, et tout particulièrement la haute justice. Possédant encore nombre d’éléments architecturaux, il a malgré tout subit les affres du temps et évolué au cours des siècles. Une grange et un jardin complètent cette demeure de caractère qui sont de précieux atouts pour un bâti de centre bourg. Le café encore visible sur les photos n’est plus d’actualité, le fond de commerce ayant été liquidé et racheté par les propriétaires des lieux pour en reprendre la pleine propriété.

Cette tour médiévale présente en effet un belle élévation et un aspect massif que les mitoyennetés, ajoutées au cours des siècles et bien moins élevées, ne parviennent pas à masquer. La façade côté place s’est vu modifiée courant XIXème et tout particulièrement au rez-de-chaussée. En effet, cette situation sur la place du village a rendu pratique la création de commerces, commerces qui ne sont plus existants aujourd’hui. La façade arrière a, quant à elle, conservé toute son authenticité avec sa tourelle d’escalier en vis, ses latrines encore intactes et une partie de l’ancien chemin de ronde. La tourelle est la conséquence la plus visible des modifications majeures qu’a subit ce donjon, jadis retranché et austère, à la fin XVème, début XVIème siècle. La demeure s’est en effet ouverte à son environnement par une très belle fenêtre à meneau située à l’est et au second étage, situation n’étant pas le fruit du hasard mais la conséquence d’une mode architecturale en vogue à cette époque. Par ailleurs, la porte d’entrée, de très belle facture, conserve les traces, par sa feuillure caractéristique et sa petite poulie, de l’ancienne passerelle escamotable, vestige encore vivant des anciens fossés aujourd’hui disparus. Le XVIème siècle a aussi vu l’agrandissement de la demeure par l’ajout d’une aile supplémentaire à l’ouest, vraisemblablement construite sur les anciens fossés.

A l’intérieur, distribuée de fond en comble par l’escalier en vis, cette tour de défense médiévale propose une salle par étage, dans la plus pure tradition des donjons médiévaux. Ces salles, carrées, offrent de belles dimensions de 54 à 60 m2. Mais ce sont surtout les hauteurs sous plafonds qui sont les plus caractéristiques et qui confèrent toujours le rang social à cette demeures noble : elles culminent à plus 4,60m dans la Salle du 1er étage, Salle qui avait aussi pour fonction à cette époque de prétoire (la salle de justice). Cette salle a malheureusement perdu sa cheminée au profit d’une baie de grande dimension, aménagée début XXème et percée en lieu et place de la cheminée. Elle offre beaucoup de lumière à cette Salle, qui devait être assez sombre à l’origine, et des vues à l’horizon. Le rez-de-chaussée, vouté en croisée d’ogive, avait pour fonction l’entreposage et la défense, les anciennes archères canonnières de ce niveau nous en rendant la compréhension aisée. Une cave est située en sous-sol : elle est toujours alimentée en eau par ses 2 puisards. Le 2nd et dernier étage était le lieu de villégiature du représentant local du Comte. Eclairée par de belles fenêtres à meneau et traverse, profitant des vues quasi à 360°, les textes ne font pas état d’un bailli qui aurait occupé les lieux mais plutôt d’un capitaine des gardes. Des dessins d’archers du XVIème siècle sont encore présents dans les ébrasements de la fenêtre à traverse au Sud. Ces archers, portant les attributs des francs-archers, compagnie crée par Charles VII pendant la guerre de cente ans avec pour fonction d’opposer une première défense aux incursions anglaises et aux bandes de routiers sillonnant et rançonnant la campagne, nous permettent d’imaginer que ce représentant du Comte était possiblement franc-archer lui-même. Une étude sérieuse permettra peut-être d’en savoir plus à ce sujet.

La grange, située sur l’arrière côté jardin, a été bâti courant XIXème, certainement sur les anciens fossés. Elle offre un garage au rdc et une grande terrasse couverte de 60m2 au 1er étage, accessible du donjon par le passage des anciennes latrines, les corbeaux encore existant nous le certifiant. Le jardin clos et d’un seul tenant est situé dans l’ancienne cour seigneuriale du château auquel appartenait ce Donjon. Pour finir, ce donjon nécessite de poursuivre sa restauration. Il dispose néanmoins d’un premier pied-à-terre avec cuisine sommaire, salle de bain avec douche, chambre et grand salon. Cela permet de s’installer sur place dès le départ pour conduire la suite des travaux. De plus, ce bâti remarquable est caractéristique du mouvement de construction de Maisons Fortes qui se sont érigées partout en France au cours du XIVème. Malgré les quelques modifications des siècles précédents, il possède encore toute sa typologie originelle qui, par ses dimensions à taille humaine, permet d’envisager une poursuite des restaurations à un coût raisonnable et qui, par son identité forte, restituera au final un bâti d’une très grande qualité architecturale.

Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site www.Géorisque.gouv.fr.